ÉCRIRE DES POÈMES : COMMENT ÇA MARCHE ?
La poésie ne peut s’enseigner, puisqu’il s’agit de sensations. La poésie, c’est l’expression de la subjectivité. Rien, ni personne, ne doit intervenir entre les émotions du poète et leur retranscription. On peut à la limite enseigner la forme, entre autre la versification. Puisque, dans une certaine mesure, la versification répond à certaines règles de forme qui peuvent être qualifiées d’objectives. La poésie, c’est le ressenti, le déclic émotionnel dans notre esprit. Le retranscrire n’est qu’une question d'habileté syntaxique, grammaticale et de vocabulaire.
Pour débuter dans la poésie, il ne faut pas déjà s’infliger les normes syntaxiques et tout le tralala de la forme. Le plus important doit être de s’évader, car la poésie est d’abord un exutoire. Étaler ses émotions, quelles qu’elles soient, vider son cœur. Au fur et à mesure, on s'immisce dans l’univers complexe de la versification. Le grand danger quand on veut trop écrire comme Musset, Lamartine ou Hugo, est qu’on risque de tuer notre véritable pensée. À trop donner d’importance à la forme, on en arrive à perdre le fond. Au final, quand on lit le poème, on ne retrouve pas l’idée que nous voulions développer à l’origine. Hugo et les autres avaient fait de l’écriture le centre de leurs vies; ils ne faisaient que ça, du moins en grande partie. Au point qu’ils étaient capables de concilier la profondeur de leurs émotions et la perfection de leurs styles. Ce qui n’est pas donné à tout le monde.
Pour débuter dans la poésie, il ne faut pas déjà s’infliger les normes syntaxiques et tout le tralala de la forme. Le plus important doit être de s’évader, car la poésie est d’abord un exutoire. Étaler ses émotions, quelles qu’elles soient, vider son cœur. Au fur et à mesure, on s'immisce dans l’univers complexe de la versification. Le grand danger quand on veut trop écrire comme Musset, Lamartine ou Hugo, est qu’on risque de tuer notre véritable pensée. À trop donner d’importance à la forme, on en arrive à perdre le fond. Au final, quand on lit le poème, on ne retrouve pas l’idée que nous voulions développer à l’origine. Hugo et les autres avaient fait de l’écriture le centre de leurs vies; ils ne faisaient que ça, du moins en grande partie. Au point qu’ils étaient capables de concilier la profondeur de leurs émotions et la perfection de leurs styles. Ce qui n’est pas donné à tout le monde.
En outre, la lecture est un bon moyen d’appréhender les techniques des autres poètes et de s’y imprégner avant de soi-même se fixer sur celle qui nous convient. ”Etranger, si tu veux danser comme nous, regarde nous d’abord danser". L’autre avantage de la lecture est qu’elle nous inspire. Il se peut que le sujet dont traite un texte évoque en vous l’envie d’aussi écrire dessus, voire d’écrire sur un thème qui s’y rapproche. Donc, lire, lire, lire…
Au final, on ne peut initier quelqu’un à la poésie; on s’initie soi-même. Ne jamais oublier la subjectivité. On n’écrit pas d’abord pour plaire aux autres. Le plus important est que nous ayons parfaitement rendu ce que nous ressentions; le reste n’est que l’habillage. Le plus important c’est le fond. Si en relisant notre texte on retrouve ce que nous voulions exprimer, nous avons atteint notre objectif; c’est cela la poésie. Tout simplement.
Alors, écrivez donc ! Laissez-vous faire ! Les poètes domineront le monde...
Mamadou NABOMBO, Poète, Préfacier et Enseignant de sociologie au lycée.
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