Quelques citations les arts plastiques

« Sachant que l'œuvre est destinée au musée, l'artiste lui donne directement la forme convenable à la mise en scène muséographique (par exemple le grand format de la peinture américaine), puis identifie l'œuvre au musée. Car le musée apparaît comme le but de l'activité artistique, le but de l'histoire de l'art, quand bien même c'est là une aliénation de l'art comparable à celle de dire que le but de notre vie, c'est le cimetière. […]
La fin des avant-gardes s'est accomplie à notre insu pendant les années 1970. Le thème réel et commun à toutes les avant-gardes du xxe siècle, après la découverte de l'idée d'Histoire au xixe siècle, apparaît aujourd'hui par-delà toutes les images réalistes, abstraites, aléatoires, conceptuelles ou corporelles : c'est le désir pulsionnel et génital d'être des créateurs d'histoire de l'art. Les avant-gardistes ont voulu nous montrer la gestation créatrice de l'histoire immédiate de l'art, rendue visible par l'accélération soudaine d'un rythme jusqu'alors séculaire. Crispation sexuelle du mythe prométhéen »
« Ce n'est pas la forme extérieure des choses qui est réelle, mais l'essence des choses ; partant de cette vérité, il est impossible à quiconque d'exprimer quelque chose de réel en imitant la surface extérieure des choses. Il y a un but dans toutes les choses, pour y arriver, il faut se dégager de soi-même. »
— Constantin Brâncuşi, sculpteur français d'origine roumaine dont l'œuvre renouvela les concepts artistiques de la forme en sculpture
« J’ai tué plus de soixante arbres, soixante pierres et soixante jeunes déesses de bronze pour commettre la sculpture. J’ai également tué les cauchemars de Michelangelo, les incertitudes de Magritte et les regrets de Montesquieu, (donc, implicitement, j’ai anéanti l’ensemble de l’entière raison de la grandeur des Romains et de leur décadence). Bien que je sois profusément familiarisé avec les commandements, les sommets et avec les arts plastiques et graphiques, je n’ai pas placé mes pas dans les pas des autres maîtres, ni mes voies dans les chemins des différents métaphysiciens. Quand, dans la lumière, le contour d’une personne se dessine, il ne reste plus que l’ombre : les yeux, les oreilles, les cils, sont annexes, la forme acquiert une dimension mystique. Quand le soleil est mort tous les arts sont condamnés à disparaitre dans l’obscurité totale sauf un seul : la sculpture - laquelle reste palpable, touchable et caressable. À la veille de Noël nous allons à l’église. À la limite de nos drames nous allons au Temple de la Sculpture pour caresser l’unique espérance tangible qui nous reste : le rêve. Il n’y a pas ni vie, ni avenir, ni beaux arts sans rêve. Comprendre le rêvé signifie comprendre l’Univers. En indubitable conclusion, il est essentiel d’utiliser le Rêve pour créer n’importe quel ouvrage. Ainsi s’ouvre l’unique voie vers les chefs-d’œuvre …L’Esprit de Rêve engendre les galaxies, la vie et les arts ! »
— Botarro
« Pratique critique, pratique réflexive, articulation pratique/théorie, théorisation de la pratique... voilà bien des vocables, parfois employés, peut-être à tort, l'un pour l'autre, et qui qualifient tout le principe premier des arts plastiques comme champ institué : celui de développer une pratique plastique à visée artistique en interaction avec la réflexion portée sur cette pratique et par cette pratique même. [...]
L'originalité des arts plastiques — et le terme "originalité" n'est pas anodin — a bien été de poser en principe l'articulation de la pratique, de la réflexion et de la théorie. »
— Pierre Juhasz 1997 [1995]

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